Engagée depuis de nombreuses années dans l’accompagnement des personnes, et plus particulièrement des mères et enfants les plus vulnérables (exclusions, dépendances, migrations, violences, handicaps…), j’ai toujours eu à cœur de les amener à tendre vers plus d'autonomie et de faciliter le rétablissement de leur dignité.
J'ai d'abord travaillé en tant qu'éducatrice spécialisée pendant presque 10 ans pour ensuite me former en tant que coordinatrice de projet humanitaire. Des métiers qui ont toujours eu pour vocation de me centrer sur la restauration des liens familiaux, l'accompagnement des savoirs-faire, l'inclusion familiale et surtout la protection. Dans chacune de mes missions je me suis toujours attachée à respecter de manière rigoureuse le cadre éthique et légal de mon environnement professionnel.
Depuis très jeune le monde de la maternité me fascine. Au-delà d’une profonde admiration pour les capacités du corps humain à « fabriquer » la vie, à mettre au monde, mais aussi à faire preuve de résilience, je me suis toujours questionnée sur les connaissances apportées aux parents lors d’un tel événement mais aussi sur leur liberté de choix.
Mon parcours professionnel et personnel m’a confronté à des femmes et des mères victimes de leur statut, souvent vouées à se taire face à des situations incomprises ou non désirées. J’ai alors pris conscience de la nécessité de leur apporter de la sécurité, du soutien affectif et physique afin de leur éviter tout sentiment d’instrumentalisation. Ce respect du devenir mère passe par une estime de soi, une confiance en soi et une pleine conscience de ses droits, ses désirs et de son libre arbitre.
Concernant la place du père, selon les pays où j’ai pu travailler, son image peut être vue comme virile, autoritaire ou comme étrangère aux questions liées à la périnatalité. De telles images sont également véhiculées dans nos pays occidentaux, biaisant alors toutes tentatives de soutien à la mère, d’attachement à l’enfant et là encore de confiance en soi.
J'ai alors décidé de me former à l'Institut des Doulas de France. Aujourd'hui, j'aspire à apporter une information éclairée à toutes ces femmes et tous ces coparents, à apporter du soutien, du lien, de l’espoir, de l’envie, de la confiance, de l’autonomie et surtout à préparer l’accueil de ce nouvel être dans les conditions les plus favorables possibles à son bien-être et son équilibre de vie. Je continue de faire vivre cette passion par le biais de formations et de rencontres (stage à la maison de naissance le Cocon en Belgique, formation Rebozo ou encore en haptonomie).
Mon compagnon et moi-même avons mis beaucoup de cœur pour défendre nos désirs et nous rendre acteurs de notre chemin vers la parentalité. Sans grand étonnement, j'ai eu un accouchement loin de ce que j'avais projeté. Nous avons donné naissance à un petit gars qui grandit aussi vite que pas assez. Vous êtes étonnés si je vous dis que le postpartum a été un puissant tsunami ? J'ai alors compris qu'il n'y a pas une manière de faire mais qu'il y a plein de solutions pour vivre au mieux l'arrivée d'un nouvel être dans notre vie.
La doula avec son large éventail de connaissances et par son soutien proximal fait partie de ces solutions.